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21 octobre 2020

QUAND LE FEMININ L'EMPORTE SUR LE MASCULIN ?

QUAND LE FEMININ L'EMPORTE SUR LE MASCULIN ?

IL OU ELLE

Léopold Sédar Senghor a dit : L’émancipation n’est pas le dévergondage de l’esprit et du cœur. C’est une éducation qui tend à tremper le caractère et à affermir la raison. Une éducation qui fera des jeunes filles des personnes conscientes de leurs droits et devoirs et, prêtes à les assumer en tant que femmes et citoyennes.

Je sais, qu’il n’ ya pas d’éducation parfaite, et l’ on peut se baser que sur son poids de vécu pour parfaire ou mieux rendre meilleure l’éducation que l’ on veut transmettre .

 

 Je veux éduquer mes enfants de la manière dont je pense être la meilleure pour eux, les préparer à affronter la vie sans moi, les forger à faire face à n’ importe quoi, n’ importe quand, n’ importe où.

Je veux leur donner la liberté de s’exprimer librement, de dire leur fond de leur pensée, de faire ce dont ils ont envie, et moi je serai  à leur côté pour discuter avec eux de leurs choix, les accompagner dans leurs choix.

Vous me direz, une manière pour moi de ne pas leur faire hériter de tout ce que j'ai pu acquérir de l’éducation donnée par mes parents, qui fait référence à la docilité, à la soumission.

 

J’ai inscrit mes enfants dans des activités scolaires dont la musique. Le prof de musique les a appris les basiques d’ où la manière de siffler. A la maison, je m’exerce avec eux, et cela fait une belle symphonie.

Mais chez leur grand mère, ils n’ont pas le droit de siffler ou je rectifie elle ma fille n’a pas le droit de siffler, parce que sa grand mère le lui interdit, parce que d’ après son éducation, d’ après son époque, une femme n’a pas le droit de siffler.

 

Pourquoi ai-je évoqué cette histoire ?

Mariama Ba a dit : Mon cœur est en fête chaque fois qu’une femme émerge de l’ombre. Je sais mouvant le terrain des acquis, difficile la survie des conquêtes : les contraintes sociales bousculent toujours et l’égoïsme mâle résiste. Instruments des uns, appâts des autres, respectées ou méprisées, souvent muselées, toutes les femmes ont presque le même destin que des religions ou des législations abusives ont cimenté.

Parce que je n’arrive pas à trouver les mots pour expliquer à ma fille, la minceur de la liberté accordée à la femme.

 

Elle ne peut pas comprendre pourquoi la société permet à son frère de siffler et pas elle. Et pourtant, en se basant sur l’éducation que je les ai donnés, je ne me focalise pas sur le genre mais sur les critères de valeurs. Chacun accomplit sa part de besogne.

je ne me focalise pas sur la parité .Car ,de plus je préfère l' imparité sur mesure  à la parité prêt à porter .D' autant plus étant une femme consciente , je ne me bats pas  pour mes droits , mais avec mes droits .

Et le plus dur a été d’expliquer à mon fils que sa sœur n’est pas sa servante et à ma fille que son frère doit s’occuper de lui-même. Comme ci le rôle de  l’homme et de la femme a déjà été écrit ,ancré en nous et il ne reste plus qu’à le jouer naturellement sans forcer quoi que ce soit .

 

Pour dire qu’il ya des gestes innés en chacun de nous et c’est difficile de les formater.

Lors du divorce, mon fils avait un an, et quand j’ai commencé à lui apprendre à bien grandir, je ne lui ai pas appris à se comporter en homme, mais en être humain, et là j’ai compris qu’il n’ ya pas d’éducation conforme typiquement aux hommes ou aux femmes.

Et le plus facile à lui apprendre était d' uriner comme un homme , je ne me savais pas être investie de toutes ces capacités masculines .

 

Je ne sais toujours pas comment expliquer à ma fille que  :

-      Une femme n’a pas le droit de devenir chef de famille, mais  peut entretenir sa famille comme un chef de famille

-      Une femme n’a pas le droit de choisir un nom pour ses enfants, à moins que le mari l’y autorise ou elle peut  pour son troisième enfant, alors que c’est elle qui porte son enfant 9 mois, et meurt le jour de l’accouchement.

-      Une femme n’a pas le droit de quitter son mari, mais doit accepter toutes sortes de violences pour avoir des enfants bénis.

 

-      Une femme n’a pas le droit de quitter la maison familiale, si elle n’est pas mariée.

-      Une femme doit revenir dans la maison familiale, si elle est répudiée par son mari.

-      Une femme divorcée n’a pas le droit à la pension alimentaire et doit se débrouiller pour entretenir et nourrir  ses enfants.

-      Une femme n’a pas le droit de marier ses enfants sans le consentement de leur père, même si il a disparu pendant toute leur enfance, leur jeunesse

 

  • Ma fille, la liste est longue, et chaque femme, victime innocente d’une injuste cause, ne peut énumérer que ce qu’elle a vécu comme restrictions dans sa vie.
  • saches que je t’ai  donnée les armes nécessaires pour affronter la vie, combattre les injustices, j’espère que tu améliorais cette éducation pour que ma petite fille puisse être une pionnière d’une nouvelle vie.
  • Rien ni personne ne doit t’empêcher d’écrire ta propre histoire et de tracer ton propre chemin, surtout vis comme un être humain et non comme une femme .

 

 Les essais de Safiétou GUEYE

 

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